Le cimetière du Père-Lachaise , Paris XX ème arrondissement
Le cimetière du Père-Lachaise ouvert en 1804 par ordre du Consul Napoléon Bonaparte va permettre de donner « le droit à chaque citoyen d’être enterré quelle que soit sa race ou sa religion ».Les saltimbanques, les artistes, les comédiens, les mécréants, les athées, les excommuniés et les miséreux privés jusqu’à cette date de toute sépulture ont à présent droit à une dernière demeure.
Ce cimetière unique au monde est une des nécropoles les plus célèbres et les plus prestigieuses.
Quelques deux millions de personnes lui rendent visite chaque année.
Un instant émouvant et solennel réconcilie, lors de la visite, l’homme et la nature, la vie et la mort, l’angoisse et la sérénité.
Ici l’histoire donne rendez-vous au présent.
Un million de personnes anonymes ou célèbres, pauvres ou richissimes y reposent à jamais, certains reconnus par leur destin tragique ou adorés pour leurs actes héroïques, d’autres ignorés pour n’avoir vécu qu’une vie ordinaire .
Ce premier cimetière laïc situé dans l’actuel XX ème arrondissement, était au XII ème siècle un vignoble que possédait l’évêque de Paris.
Puis au XVII ème siècle les Jésuites transforment les bâtisses en maison de repos réservée aux religieux âgés et fatigués.

Louis XIV avait un conseiller et confesseur en la personne du Père François d’Aix de La Chaise qui venait souvent dans ce beau domaine. Le roi aida à l’embellissement de cette colline à l’est de Paris et le site garda le nom du célèbre confesseur royal.
Ces lieux sacrés, lourdement chargés d’histoire sont intimement liés à celle de la France et aux heures dramatiques de notre passé. Au bas du Mur des Fusillés de La Commune, Victor Hugo nous rappelle le sens de l’homme et celui de l’humanité « Ce que nous demandons à l’Avenir, ce que nous voulons de lui, c’est la justice, ce n’est pas la vengeance. »
Ces 44 hectares sont à la fois « un jardin extraordinaire », un musée de la sculpture, un livre ouvert sur l’architecture funéraire et un lieu de mémoire collective où la mémoire individuelle peut trouver ce qu’elle vient chercher en parcourant les innombrables divisions. Ceux qui y reposent, semblent vous écouter ou vous dire quelque chose.

Des écrivains, des musiciens, des militaires, des hommes politiques , des artistes, des intellectuels, des fortunés, des déportés, côtoient à jamais des milliers d’hommes et de femmes humbles ou anonymes.
Ici, la nature (plus de 5000 arbres) et les hommes sont en harmonie, l’évocation historique est incessante et vous transmet son émotion.
Dans ce panthéon posé dans cet espace verdoyant, il est des tombes ignorées du passant et d’autres auxquelles le public voue un culte quasi idolâtrique : Jim Morrison, Héloïse et Abélard, Colette, Frédéric Chopin, Victor Noir, Edith Piaf, Simone Signoret et bien d’autres encore... jusqu'à tout récemment Henri Salvador.
Ecrire un commentaire sur l'article :
Toujours passionnant