Du col de la Raya aux berges du lac Titicaca au Pérou
De Chincheros, nous revenons sur Cuzco que nous quittons le lendemain pour nous diriger vers le port de Puno, centre régional administratif et historique de l'Altiplano péruvien sur les rives du lac Titicaca.C'est l'étape de montagne qui va nous conduire à des hauteurs qui peuvent déclencher le mal de l'altitude ou "soroche".
Le passage du col de la Raya à 4320 m nous dévoile la majesté de la Cordillère Royale.
L'oxygène se fait rare et le moindre mouvement un peu sec et rapide requiert un effort démesuré.
Nous descendons sur Puno et apercevons cette immense mer intérieure qui est 15 fois plus grande que le lac Léman, aussi vaste que la Corse.
C'est bien lui, le Lac Titicaca, le "Puma Gris" en dialecte Aymara, dont les profondeurs peuvent atteindre les 25 m.
Des camélidés et des ovins paissent tranquillement sur ses berges, des îles émergent à peine de l'eau, la cordillère bolivienne, couverte de neige, se distingue à l'horizon.

Indienne avec son lama au passage du Col de La Raya

Le Titicaca et les Andes de Bolivie enneigées dans le fond
C'est le plus haut lac navigable du monde. A 3812m d'altitude, de vrais navires croisent et pêchent sur une étendue de 8500 km2. On achemine ces bateaux en pièces détachées que l'on assemble sur place au bord du Titicaca.

Navires en cours d'assemblage sur les berges du Titicaca
La tribu des indiens Uros (qui, au XIII ème siècle avaient fui devant l'arrivée belliqueuse des Incas) vit sur le lac. Ils tressent les joncs qui abondent ici et ils édifient de véritables îles flottantes. Ces îlots artificiels sont amarrés par des cordages à des pieux d'eucalyptus enfoncés dans le lac.

Village flottant du Titicaca
Ces roseaux sont une matière première aux multiples usages. Le cœur est comestible, le jonc brûle pour la cuisine, la tige tressée couvrira le toit des maisons ou servira à construire les embarcations (totoras). La masse de cette plante herbacée aquatique sera le plancher flottant mais instable sur lequel vivent et travaillent les habitants. Ces Indiennes Uros n'ont-elles pas le pied marin ?

Femmes Uros s'approchant des berges du Lac
A bord de ces maisons qui flottent, la vie et les travaux ménagers sont les mêmes qu'à terre. La cuisinière prépare son repas familial dans une marmite posée sur un âtre en terre cuite. Les plats sont à base de poissons du lac, d'oiseaux ou de gibier chassés par les hommes, le tout accompagné généralement de galettes ou tortillas de maïs, arrosé de maté de coca.

Indienne Uros préparant une cuisine traditionnelle
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