Du Pérou à la Bolivie
Nous avons laissé le Lac Titicaca et les îles péruviennes de Taquilé et d'Amantani pour nous diriger vers la Bolivie.
Nous passons la frontière à la ville de Desaguedero.
Nous parcourons, avec nos bagages à la main, les 150 mètres de la zone du no man's land pour entrer en Bolivie.
Altitude 3800mètres, 20 km du lac Titicaca, température agréable, temps très sec, pas un nuage ! Nous voilà sur le site bolivien de Tihuanaco ou Tiwanaku.
La légende nous raconte que les Incas et, avant eux, les Aymaras, vénéraient le Dieu céleste, créateur du monde, Viracocha.
C'est l'endroit majeur de l'histoire des amérindiens. La porte monolithique du temple du soleil reste une énigme technique,(son poids est estimé à 44 T), tout comme les statues anthropomorphes sculptées dans l'andésite, (=la roche volcanique).

Passage de la Frontière Pérou Bolivie à Desaguedero

Porte du temple du Soleil Kalasasaya, site de Tihuanaco
Alignements de 175 têtes et visages sur le mur du petit Temple, (=Templete en espagnol)que l'on a découvert, semi enterré. Ces sculptures ne seraient-elles pas la représentation des soldats vaincus par les Incas dont ils exposeraient publiquement les portraits, en guise de trophées ?

Têtes sculptées du Templete à Tihuanaco
Nous grimpons encore pour atteindre le col de Llocolloco qui culmine à 4128 mètres. Superbe vue sur l'Altiplano bolivien et sur la Cordillère Royale dont les plus hauts sommets sont couverts de neige.

Passage au col de Llocolloco et
vue sur la Chaîne des Andes de Bolivie
Sur le sol aride du plateau andin, un paysan laboure son lopin de terre. Il égratigne le sol avec un soc en bois que tire péniblement une paire de bœufs.

Paysan ou Péon bolivien labourant son champ
Sur des kilomètres, le désert des hauts plateaux. On y rencontre des Indiens, sortis de nulle part, qui cheminent le long de la route, rentrant d'une harassante journée de labeur. A ces altitudes, le corps humain fatigue beaucoup plus qu'au bord de mer. Ceux-là n'ont pas le mal de l'altitude ou soroche qui sévit chez les voyageurs de la plaine. Leurs outils ancestraux : une houe, une pioche et dans un baluchon quelques feuilles de coca qu'ils mastiquent en guise de trompe la faim, voilà leurs seules richesses !

Péones ou paysans de retour des champs
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Belles images