Randonnée pédestre en Bretagne, dans le Finistère sud (29) : Rando de la cale de Beg-meil (commune de Fouesnant, 29170) au port de Concarneau (29900) par le sentier côtier.

Point de départ : CALE DE BEGMEIL FOUESNANT

Point d'arrivée : CORNICHE DE CONCARNEAU

Type : facile

Durée : 4 heures

Milieu : ombragé

Saison : printemps

Terrain : étroit et parfois légèrement accidenté, pas de dénivelé

Equipements : bonnes chaussures de randonnée, jumelles pour l'observation de la faune, oiseaux migrateurs, aigrettes au bord de la vasière, appareil photos, vêtements de pluie au cas où !!!!! la Bretagne deviendrait pluvieuse..... n'oubliez pas boissons et barres énergétiques

Retour : au port de Concarneau, vous prendrez le bateau qui vous fera traverser la magnifique baie dont vous pourrez admirer les dégradés de rouge , rose et bleu du soleil couchant, les soirées finistériennes sont, de ce point de vue, magiques. Si le ciel est dégagé,vous assisterez à un véritable feu d'artifice. Avec l'Aigrette la traversée dure environ 20 minutes, vous accosterez au petit port de Beg Meil . Il sera temps pour vous de déguster les délicieuses crêpes accompagnées d'une bolée de cidre de Fouesnant.






"Nous voilà fins prêts pour une randonnée sur le sentier côtier qui va nous conduire de Fouesnant à Concarneau. La journée s’annonce radieuse, un ciel bleu azur nous invite au départ. Sur la cale de Beg-Meil les pêcheurs fouesnantais vendent en quelques minutes leurs produits frais : soles, langoustines, araignées, étrilles, tourteaux puis vont amarrer leurs bateaux de 8 mètres à leur mouillage tout proche de la cale. Mouettes et goélands se battent dans un vacarme indescriptible pour saisir ce que les marins rejettent à la mer.



Très vite, nous apprécions le silence du sentier, qui nous réserve une étonnante surprise, des rhododendrons multicolores forment un véritable mur de végétation derrière lequel on entrevoit de vastes propriétés, témoins de l’opulence du début du siècle passé. En contrebas, la Roche Percée se joue du temps, des tempêtes et des coups de butoir des vagues quand elles partent à l’assaut de cette fragile falaise.

Puis, c’est la plage du Cap Coz qui semble se réveiller d’une nuit sans histoire, la pêche à pied est l’activité favorite des habitués armés d’une pelle, d’un peu de sel et de beaucoup de patience, ils traquent les pieds de « couteaux », creusent le sable à la recherche de coques ou de palourdes, soulèvent les rochers pour y débusquer bigorneaux, moules et petits crabes .
Les premiers groupes de stagiaires du centre nautique du Cap Coz préparent leurs voiles, sous l’œil attentif des moniteurs qui les emmèneront naviguer au loin dans la baie de Concarneau.



Nous contournons la vasière, paradis des oiseaux migrateurs, qui trouvent là, nourriture et repos. Des centaines d’oies bernaches apprécient cette étendue d’eau qui vit au rythme paisible des marées. Les premiers froids les inviteront au voyage vers les terres plus chaudes d’Afrique.



Port la Forêt bien abrité au fond de la baie, nous laisse admirer les impressionnants trimarans dont les mâts se dressent vers le ciel pour mieux deviner l’horizon lointain des courses transatlantiques. C’est ici, que les meilleurs marins se retrouvent, formés dans cette école de course au large dont les héros peuplent les rêves des apprentis coureurs. On sent la présence invisible d’un Eric Tabarly .



La côte bien que très découpée reste hospitalière, l’Anse St Jean et l’Anse St Laurent accueillent les plaisanciers qui viennent mouiller pour une nuit. Mais c’est là, dans ce site secret, que viennent s’échouer, pour leur dernier voyage, les bateaux de pêche que les marins ne veulent pas voir mourir au fond de l’océan. Elles sont là, ces vieilles carcasses de bois, endormies du sommeil du juste, ayant accompli leur devoir de bonne embarcation qui n’a jamais trahi le capitaine et son équipage.

La randonnée nous rapproche peu à peu de Concarneau, dont le port de pêche et les chantiers navals sont très actifs. La Ville Close nous rappelle que, un certain Vauban avait fait d’elle une cité fortifiée, comme tant d’autres qui jalonnent les côtes françaises.
Nous voilà rendus, nous quittons ce sentier côtier, qui fut en son temps un chemin des douaniers, il y en a des centaines qui longent ainsi toute la Bretagne sur les 1100kms de côtes qui s’offrent aux randonneurs, marcheurs des temps modernes."