Séjour vacances Val d'Isère : Histoire et photos de la station village (Savoie 73)
Val d'Isère, station village perchée à 1850 m d'altitude, est situé en Haute Tarentaise, dans le massif de la Vanoise. Le village s'est construit le long de la route départementale 902 qui descend du col de l'Iseran, au nord, et rejoint de ce côté Bonneval-sur-Arc, et qui mène de l'autre côté jusqu'à Bourg St Maurice dans la vallée. La route a été percée vers 1930 (une réalisation du Touring Club de France), c'est une route touristique qui relie Thonon les Bains à Menton en traversant toutes les Alpes par les plus beaux cols alpins (notamment le col de Roselend, le col de l'Iseran, le col du Télégraphe...) pour rejoindre la mer Méditerranée. On l'appelle la Route des Grandes Alpes. Elle avait été construite aussi à la demande du ministère de la guerre à la veille de la seconde guerre mondiale en prévision de l'acheminement des troupes. La Route du Col a été inaugurée en 1937 par le Président Albert Lebrun. L'hiver, cette route est fermée à cause de la neige (elle s'incorpore même dans le domaine skiable avec les pistes appelées Mattis et Mangard).A l'origine Tignes et Val d'Isère appartenaient à la même paroisse, Val d'isère s'appelait alors Laval de Tignes. Mais, les avalanches très fréquentes au niveau du hameau de la Daille empêchaient souvent les habitants de se rendre à la messe à Tignes. Le village de Val d'Isère fut donc érigé en commune à la fin du XVI ème siècle.
Les premiers habitants de Val d'Isère (les Avalins) furent les Romains qui venaient de la vallée de Maurienne et les forçats des geôles des Ducs de Savoie qui avaient été libérés à condition de coloniser un endroit un peu austère puisqu'enneigé de septembre à mi-juin.
Vers 1930, Jacques Mouflier, un industriel du Nord de la France, découvre Val d’Isère et est convaincu de son grand potentiel ; il présente un projet au maire de l’époque. Le village devient alors station de sports d'hiver alors qu'en Suisse la neige fait défaut. Le développement des remontées mécaniques dans quelques stations françaises attire les premiers vacanciers. Au début, les installations sont rudimentaires, à armatures de bois, actionnées par des mulets et les skieurs utilisent les peaux de phoques pour remonter. Le 1er hôtel date de 1900 : Le Grand Hôtel Parisien. Au départ, il était ouvert uniquement l’été. Charles Diebold est un autre grand acteur du développement de la station, c'est lui qui ouvrit la première école française de ski à val d'Isère en 1936.

L'église, le centre des congrès Henri Oreiller,
la maison Moris et une allée piétonne du centre
la maison Moris et une allée piétonne du centre
Le cœur historique du village se situe autour de l'église. On y trouve la maison Moris, une des plus anciennes de Val d'Isère (fin 17 ème), aujourd'hui classée monument historique. Il s'agit d'une maison sur cour, c'est à dire que ses murs latéraux créent une avancée devant la maison. Comme la plupart des maisons, elle est orientée perpendiculairement au sens de la vallée pour limiter les effets de la galise, ce vent glacial qui s'y engouffre. Les murs qui supportent le toit limitent également l'accumulation de neige devant la maison. Au rez de chaussée se trouvait l'écurie ou l'étable ainsi que la pièce de vie séparée par une paroi à claire voie qui laissait passer la chaleur des animaux. Au premier étage, on remarque une porte sans escalier, elle permettait d'entrer dans la maison quand la hauteur de neige empêchait l'accès par le rez de chaussée. Au deuxième étage subsistent les traces d'une ancienne galerie extérieure qui servait à sécher le bois ou le blé. Accolé à la maison, un appentis était soit la pièce du cochon, soit un rangement pour le bois de chauffage. Aujourd'hui la maison appartient à la municipalité qui l'a restaurée, elle est devenue un lieu d'exposition.
Sur le même principe que les maisons sur cour, on trouve à Val d'Isère, des maisons sur colonnes de pierres. Les colonnes créent un espace devant la maison où la neige s'accumule moins. On retrouve ce genre de maison sur colonnes dans les villages de la Mazure, St Foy de Tarentaise ou Le Monal. Aujourd'hui, pour conserver le cachet architectural, les colonnes sont construites en béton et parées de pierres alors qu'autrefois elles étaient intégralement construites en pierres par les maîtres maçons de Lombardi. Elles étaient synonyme de richesse. L'"urbanisation" de la maison était également un signe extérieur de richesse, on ajoute des balcons en fer forgé aux habitats, on fait peindre les façades par des peintres italiens. C'est un peu l'inverse des chalet d'aujourd'hui parés de bois et de décorations rustiques.
L'église date de la fin du XVI ème siècle au moment où on érige la commune en paroisse. Elle a la forme d'une chapelle plus que celle d'une église paroissiale et possède un clocher à flèche de pierre (une tradition qui vient de Maurienne). Elle fut agrandie au XVII ème siècle pour accueillir le retable. Les églises baroques de Tarentaise et de Savoie ont un chœur à fond plat, c'est là qu'il se trouve. Le retable en bois d'arolle fut achevé au milieu du XVIII ème puis modifié (couleurs) au XIX ème. Il met en scène Saint Bernard des Alpes (St patron de l'église), protecteur des troupeaux et des voyageurs et Saint Maurice, saint patron de la maison de Savoie, réputé pour sa bravoure. Le tabernacle a été acheté puis posé sur le retable. A l'époque, pour financer le rétable (valeur 150 vaches !), les habitants s'appliquent à la vente du fromage de Beaufort d'où l'intérêt des nombreux saints protecteurs des troupeaux et du treizain.

L'église Saint Bernard de Menthon et la chapelle
Avec la croissance de la station, le village se développe. On construit le front de neige au pied des remontées mécaniques. Les habitations sont toutes tournées vers les pistes. Les toitures sont de 3 sortes : deux pans avec le risque de laisser tomber la neige sur les espaces de circulation, mono pan pour que la neige tombe derrière la maison ou encore des toitures papillon ou à pans inversés (moins traditionnelles et intégrées mais efficace contre les chutes de neige).

Le front de neige et ses chalets d'architecture différentes
En 1992, le quartier Val centre est construit sous la direction de l'architecte Chanéac au moment des Jeux Olympiques d'Alberville. La piste "La face" de Bellevarde devient une piste olympique. La station mise sur les grands événements sportifs comme les Championnats du monde de ski, le Critérium de la première neige, les J.O et ses sportifs se font rapidement remarquer : Jean Claude Killy (qui donnera son nom à l'Espace Killy), Henri Oreiller, les sœurs Goitschel...
Le domaine skiable s'étend sur 300 km de pistes entre 1550 et 3450 m avec la possibilité de skier, même en été, sur le glacier de la Grande Motte à Tignes et celui du Pisaillas à Val.
Val d'Isère est divisé en différents hameaux : à l'entrée La Daille (plutôt au nord), puis Val Centre, au sud le Joseray et le Châtelard dans le Vallon du Manchet et plus à l'est, le Laisinant et le Fornet.

Pistes et hors pistes du domaine Espace Killy
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Super tes montages photos du Val d'Isère !! Avec quel logiciel les as- tu réalisés? J'ai réservé un chalet a Val d'Isere pour février, j'espère que j'aurai une aussi bonne météo que toi !!
Bonsoir Alexandra,
Je viens de télécharger le logiciel Picasa 3 et je fais mes débuts avec ces photos ! Il a l'air d'être plutôt sympa à utiliser et donne plein de possibilités de montage photo. Il faut que je l'explore davantage...
Bonne glisse pour février !
Waooooooo.
Magnifique!!!
Je rêve d'y aller!!
J'aime la neige !!!!
Très bien, une omission d'importance toutefois, du moins à mon sens. Il est en effet dommage de ne pas mentionner Henri Oreiller, Jean-Claude Killy, Marielle et Christine Goitschel. Natifs de Val d'Isère, ils y ont expérimenté leurs toutes premières glisses et s'y sont entraînés jusqu'à la médaille olympique. C'est notamment grâce aux Killy et Goitschel, gloires du ski français, que ce petit village de Savoie plein de charme est devenu si tôt une station de sports d'hiver réputée, attirant depuis des décennies ( 4 !) les amateurs de ski les plus passionnés.
Me revoilà... Désolée, j'avais lu trop vite ! Je viens de voir qu'ils sont bel et bien mentionnés. Pas en tant que natifs, mais tout de même...