Vol intérieur au Népal : Katmandou - Lukla
L'aventure commence vraiment ! Vous comprendrez au fur-et-à-mesure le sens de cette phrase anodine !Nous nous rendons à l'aéroport national de Katmandou situé juste à côté de l'aéroport international où nous avons atterri hier.
Nous sommes sensés prendre l'avion pour Lukla à 7h45.
Nous arrivons avec une foule d'autres touristes dans un capharnaüm géant !
Une salle-hangar, humide, chaude et sale nous accueille en vue de la pesée des bagages.
Et là, c'est une attente interminable, debout dans le bruit, les bousculades et les effluves qui commence.
Chaque groupe de trekkers doit faire enregistrer et peser ses bagages. Quelques compagnies aériennes aux noms évocateurs se partagent le marché : Yéti Airlines, Bouddah Airlines, Gorkha Airlines... Nous voyagerons avec la première.

Le hall d'accueil de l'aéroport national de Katmandou
Sans comprendre vraiment ce qui se passe nous parvenons enfin à obtenir nos billets et à passer, après au moins deux heures, de l'autre côté, dans la salle d'embarquement. Ici la ponctualité n'existe pas, la patience ou l'habitude des népalais est déconcertante. La salle est plus grande, plus aérée et comporte cette fois-ci des sièges pour patienter. Une petite boutique de cartes postales fait un record de chiffre d'affaires avec l'arrivée de notre groupe, certaines cartes seront même écrites et postées sur place !

Mon billet pour les sommets !
C'est enfin notre tour d'embarquer. Nous rejoignons l'avion avec un mini bus et accédons directement à bord. Il s'agit d'un avion d'un vingtaine de places avec un pilote et son copilote et une hôtesse de l'air. Petite distribution de bonbons et de coton (nous verrons qu'ils étaient destinés à être mis dans les oreilles pour atténuer le bruit de l'engin ! ) et c'est parti pour un vol d'une durée approximative de 35 minutes. Dans l'avion, nous avons directement vue sur la cabine de pilotage et pouvons aussi admirer les montagnes face à nous. La fragilité de l'embarcation est impressionnante ! J'ai l'impression que l'avion va "chavirer" quand la majorité d'entre nous se penche d'un côté pour observer un sommet ! Enfin, no-stress, on aime faire dans le local !

Notre avion pour Lukla

La cabine de pilotage de l'avion
Nous rasons les montagnes, je me demande s'il y a vraiment un plan de vol dans tout ça. D'autres frêles avions se croisent non loin... Les nuages se percent et laissent apparaitre les cultures en terrasse, les sommets décidément trop près ! C'est alors que le pilote se retourne et fait signe à l'hôtesse de l'air de venir. Elle annoncera à l'oreille de chacun que l'aéroport de Lukla est fermé pour cause de brouillard ! Nous ne pourrons pas y atterrir.
"Vol soumis aux aléas climatiques", cette petite phrase annotée sur le programme détaillé du trek prend toute sa signification ! Nous sommes obligés d'atterrir à Lamidanda, un minuscule aérodrome perdu au cœur des montagnes et dont la minuscule piste ... n'est pas... goudronnée ! Peu importe, à ce moment, nous vivons notre début d'aventure à fond et trouvons cela aussi épique qu'insolite !

La piste d'atterrissage à Lambidanda !

Le tarmak de l'aérodrome de Lamidanda
Nous débarquons à Lamidanda devant les autochtones venus en masse observer cette machine à voler dont ils n'ont pas l'habitude de profiter. Une visite aussi courte que le village qui se résume à deux trois maisons et nous voilà à attendre la suite des événements sous un soleil de plomb.
- le plan B consiste à un repli sur Phaplu qui se trouve à 10 minutes de vol de Lukla et qui nous permettrait de joindre notre destination dès que les conditions météo l'autoriseraient
- le plan C, que nous redoutons tous, est un retour sur Katmandou avec les mêmes risques climatiques éventuels pour un retour sur Lukla le lendemain
- le plan D consiste à dormir ici même à Lamidanda mais le seul lodge existant est trop petit pour nous accueillir tous !

Le centre ville de Lamidanda ...
Au final, après des heures de discussion entre le pilote et les tours de contrôles, c'est avec chance le plan B qui est choisi ! Nous aurons même peut-être un départ pour Lukla dans la soirée si le temps le permet ! Nous remontons dans l'avion en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et nous décollons sur la courte piste pour Phaplu.
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vite vite la suite..........calou