Carnaval au village de Montblanc, Hérault Région Languedoc Roussillon
Si l’on en croit nos éminents linguistes, le mot Carnaval aurait des origines latines : carno = la chair, la viande, et aval = avaler.
Cette période d’avant Carême était propice à la bonne chair, anticipant de fait le jeûne imposé par l’Eglise 40 jours avant les fêtes de Pâques.
Le Mardi Gras clôturait cette période de festivités parfois intenses et souvent endiablées.
Ce jour là, tout est permis, les danses, les tenues, les déguisements, les libations, les gens se « défoulent » !
Carnaval est fêté dans le monde entier, pour mémoire ceux de Venise, de Rio, de la Nouvelle-Orléans, de La Martinique, de La Guadeloupe, de Binche en Belgique, de Nice, de Québec sont renommés.
Mais dans beaucoup de villes et de villages de France les coutumes perdurent : grands et petits honorent à leur façon les derniers jours débridés précédant la période pascale.

A Montblanc, petite commune de 2500 habitants, dans le sud du département de l’Hérault, les traditions ne se sont pas perdues, elles ont simplement évolué. Les batailles de farine sont toujours des moments joyeux au cours desquels chaque « enfarineur » essaie « d’enfariner » l’autre. Les rues se couvrent de blanc, tout comme les acteurs, souvent très jeunes.
Il fut un temps où les adultes envahissaient la place du village et organisaient des « enfarinades » mémorables autour de la « Marianne ».
Aujourd’hui, c’est devant la mairie que « Monsieur Carnaval » a été jugé pour la vie de déluré qu’il a menée.

Ce « mauvais garçon », épouvantail garni de paille, a, selon la sentence prononcée par « Maître » Pierre, procureur du village, mérité la mort !
Une sentence qui a impressionné tous les enfants du village : « il doit être brûlé sur le champ ! ». Les bourreaux n’ont pas hésité à exécuter la décision irrévocable et ce grand échalas fut hissé court, et en quelques instants son corps s’est enflammé, laissant les petits bouche bée.

Une sympathique « ronde » autour du feu rassembla une kyrielle d’enfants déguisés, qui avaient encore, pour certains d’entre eux, les stigmates de la « guerre » de la farine sur leur visage! Ainsi Monsieur Carnaval nous a quittés, mais un autre reviendra l'année prochaine qui connaîtra le même sort! Tradition oblige!

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