Le ravin des Arcs du Lamalou, pays des arches et des marmites calcaires près de Montpellier
Les marcheurs qui vivent dans l'agglomération de Montpellier (à 25 kilomètres environ), apprécient autant les deux montagnes fétiches du Pic Saint-Loup et de l'Hortus, que leur petite voisine, la rivière du Lamalou, longue de 16 km, affluent de l'Hérault.Aller à la rencontre d'un ruisseau aussi discret que tumultueux comme le Lamalou est un plaisir bien mérité.
C'est par un sentier sinueux et caillouteux, en bordure de la route départementale D986, que l'on arrive au Ravin des Arcs, pays des marmites et des arches naturelles.
D'innombrables lacets s'enfoncent dans les sous-bois du maquis pour dévaler au ras de l'eau, dans le lit que la rivière a dessiné en se frayant une route à travers la roche calcaire.
Je dois vous avouer que c'est ma deuxième rencontre avec le ravin des Arcs et son ruisseau qui prend source au causse de l'Hortus, proche de Saint Martin de Londres. Il n'a pas plu depuis des semaines, la paroi rocheuse luit sous ce ciel bleu d'automne, les chênes restent bien accrochés aux éboulis. Sur les arbousiers, les fruits rouges se dorent au soleil.
Au sortir d'un coude de la sente, je devine le fond d'une gorge, encaissée, presque à sec. C'est le Lamalou qui suinte en contrebas, pratiquement à sec. Je vais pouvoir le traverser à guet. Mais pour atteindre son lit, il me faudra faire preuve de prudence, la pente est raide, un faux pas et le précipice m'accueillerait après une chute vertigineuse de 150 mètres !

Plateau, au ravin des Arcs face au pic Saint-Loup et à l'Hortus

Au bord du plateau près des parois des gorges du Ravin des Arcs
Le ravin des Arcs, c'est un canyon taillé dans le plateau, ponctué de grottes et de " baignoires" géantes d'une blancheur éclatante qui tranche avec le gris des zones rocheuses hors de portée de la montée des eaux.

Marmites géantes au Ravin des Arcs
basses eaux dans le lit du Lamalou
La rivière ne court plus. Elle ne pourra jamais rejoindre l'Hérault. Il faudra que de fortes pluies dévalent du plateau pour que les vasques de calcaire s'emplissent d'une eau vive et bouillonnante qu'elles déverseront en aval jusqu'à la confluence. J'admire quelques instants l'élégante, mais délicate fragilité du grand arc qui s'arcboute comme pour faire honneur aux eaux vives du Lamalou lorsqu'elles descendront le canyon. Les différences de niveau, visibles sur les parois de l'arche, illustrent l'intense activité déployée par le torrent en crue, charriant sables et galets arrachés au massif.

Basses eaux sous le Grand Arc au ravin du Lamalou
Ma première visite au ravin des Arcs, c'était en mars, à la sortie de l'hiver. Je n'avais pas pu m'approcher au fond de la gorge. La rivière dansait en tourbillonnant dans les trous incisés par la lente érosion de son haut débit. J'entends encore ses murmures. J'ai en mémoire l'impétuosité bruyante des hautes eaux creusant sans relâche, impatiente de retrouver la Méditerranée !

Hautes eaux sous le grand Arc du Lamalou

Marmites géantes dans le Lamalou en crue
Villages arrosés par le Lamalou:
Brissac, Causse-de-la-Selle, Mas-de-Londres, Notre-Dame-de-Londres, Rouet, Saint-Martin-de-Londres
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Toujours très intéressant!