Pointe de Pen Hir et pointe du Toulinguet, sites d'escalade, de randonnées et d'histoire, au sud de la rade de Brest

Parmi les pointes qui se hérissent sur les côtes bretonnes celles de Penhir et du Toulinguet forment une mosaïque de rochers qui se dressent comme de redoutables chiens de garde face à l'Océan !

Les accros de l'escalade n'hésitent pas à se lancer à l'assaut des promontoires aux surplombs vertigineux.

Les randonneurs, parfois accompagnés d'ânes, parcourent les sentiers jusqu'au pied des falaises.

C'est justement sur ce site baigné de lumière que je poursuis mon escapade sportive.

Ici, on dirait que la nature a joué au jardinier, en semant ça et là des reliefs rocheux dans une mer fertile et d'apparence paisible.

Ne vous y fiez pas, les Tas de Pois, bercés en cette saison par la douce musique des vagues et le murmure enjôleur du vent, subissent, par gros temps, les énormes et bruyantes déferlantes qui, par vagues acharnées, bordées d'écumes blanchâtres, montent à l'assaut de ces racines de rochers millénaires, parfois brisés mais toujours tenaces.


En arrivant à la Pointe du Toulinguet, je devine la Pointe Saint-Mathieu, à l'entrée nord de la rade de Brest. Elle est, en quelque sorte, l'alter ego de Penhir au sud. Les voiliers expérimentés frôlent les pics acérés qui émergent de l'eau, se plaisent à passer au ras des Tas de Pois.... poussées d'adrénaline garanties !


Les dunes de Penhad entre les deux pointes mythiques sont incessamment soumises aux violences du vent, à la force des courants tempétueux et aux amplitudes des marées. Un bain dans cet endroit forgé par la nature et vous prenez conscience de la grandiose fragilité des lieux.


Si la terre côtière résiste aux éléments, les marins bretons et plus particulièrement les Finistériens, ont su répondre en 1940, à l'Appel du 18 juin pour entrer eux aussi en Résistance. C'est pour rendre hommage à ces Bretons de la France Libre que fut érigée, par le Général de Gaule, la Croix de Penhir, qui reprend la devise bretonne, "plutôt la mort que la souillure".


J'ai ensuite pénétré dans un endroit tout aussi émouvant parce que lourdement chargé d'histoire : un bunker allemand de 1940, transformé en musée Mémorial international de la Bataille de l'Atlantique. Militaires marins et marins de commerce disparus, ont ici leur lieu de mémoire.


J'ai enfin parcouru les ruines du Château de Coécilian où résidait depuis 1904, le poète Saint-Pol-Roux, Marseillais d'origine. Le bombardement et le pillage par les Allemands eurent raison de la vie de l'écrivain en 1940. C'est ici, entre les deux pointes, dans ce manoir que Saint-Pol-Roux recevaient ses amis, Jean Moulin, Max Jacob, Théophile Briand, André Breton ou Ruben Dario.




A visiter:
Le Musée du Mémorial de la Bataille de l’Atlantique, Fort de Kerbonn, 29570 Camaret sur Mer Tél : 02 98 27 92 58