Sucre ville de Bolivie inscrite au patrimoine de l'UNESCO
La Bolivie présente la particularité d'avoir deux capitales administratives : La Paz et Sucre.
Les liaisons routières entre ces deux villes sont de très mauvaise qualité.
L'axe de communication est plus une piste qu'une route goudronnée.
Enjambant le fleuve Pilcomayo, le pont Puente Mendez date de la fin du XIX ème siècle.
Ce pont suspendu, aujourd'hui interdit, est un monument national.
Les deux tours porteuses de l'édifice lui confèrent un aspect médiéval.

Pont Mendez près de Sucre
C'est en 1839 que la ville devient la capitale de la Bolivie, elle est rebaptisée, Sucre, en l'honneur du maréchal Antonio José de Sucre, camarade d'armes de Simón Bolivar Libérateur de la Bolivie, de la Colombie, de l'Equateur, du Pérou et du Venezuela. Du temps des Conquistadors espagnols, le bourg s'appelait Charcas, du nom de la tribu indienne locale, puis ce fut Plata, "Argent", par la présence de mines d'argent à Potosi, elle s'appelait également "Ciudad Blanca", "Ville Blanche", pour la blancheur étincelante des édifices néocoloniaux.
Sucre cède son rôle de capitale administrative au profit de La Paz, en 1899, mais conserve encore le pouvoir judiciaire. En 1991, la ville est inscrite au patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO. Ses grands murs blancs, sa douceur de vivre, font que Sucre porte bien son nom. Pour nous en assurer, nous sommes montés sur les toits de la sacristie du Couvent San Felipe Neri !

Sucre et son Convento San Felipe Neri
L'architecture très coloniale donne à ce baroque hispano-bolivien une singularité que l'on retrouve dans les églises sur-décorées. Les fresques religieuses, d'un bleu turquoise ou d'un rose acidulé n'ont d'égal que la richesse des drapés des statues. Voici la Vierge Marie de la chapelle Nuestra Señora de Guadalupe, couverte d'or, d'argent, de pierres précieuses et de 12000 perles !

Crypte de la Vierge de Guadalupe à Sucre
Dans le patio du couvent de La Recoleta, poussent des pamplemoussiers, c'est dire que le climat de Sucre y est des plus doux !

Patio du Couvent de la Recoleta
Dans toute l'Amérique Latine, le marché est un lieu de rencontres, où la vie quotidienne est un miroir de l'histoire. Les marchandes indiennes n'ont rien perdu de leurs traditions ancestrales. Elles apportent au marché les produits locaux et restent là, impavides, quasi pétrifiées dans une posture d'attente d'un avenir incertain.

Vendeuse de fruits et légumes à Sucre
Le Musée textile a recréé l'histoire du tissage indien des régions de Jalqa et de Tarabuco. On y voit donc les tisseuses travaillant sur d'antiques métiers à tisser la laine de lama, d'alpaga ou de vigogne.

Tisseuse Indienne sur son métier
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Très beau reportage