Le sel et la fleur de sel de Guérande
Le sel a grandement participé à l'essor économique de la région des Pays de la Loire (de Guérande à Noirmoutier). Aujourd'hui les marais salants de Guérande et du Mes s'étendent encore sur 2000 hectares même si l'activité a quelque peu décliné depuis le développement des conserveries (le sel servait à la conservation des aliments).La chute des besoins en sel et la concurrence du sel méditerranéen entrainèrent une grave diminution de l'activité.Le sel était autrefois (avant J-C) extrait par ignition de la saumure provenant du sable ou de l'argile (chauffage au feu). On pouvait ainsi isoler le sel qui avait cristallisé. La technique demandait beaucoup de bois et participait à la déforestation de la région. Depuis le IX ème siècle, l'exploitation du sel se fait par l'intermédiaire des salines et du soleil. La production du sel est par conséquent soumise aux aléas climatiques.
Lors des grandes marées, l'eau s'achemine par l'intermédiaire des canaux jusqu'à différents réservoirs successifs. Plus elle entre dans les terres plus elle se concentre en sel. L'eau passe par la vasière puis le cobier, le tour d'eau, les fards et les adernes. Les œillets sont les derniers bassins de décantation. Le sel cristallise à 25% de salinité. Raclé sur une épaisseur de 2 cm, il est stocké en pyramide puis transporté dans une salorge à la fin de la saison. Il y sera trié et tamisé. La production du sel est entièrement manuelle. Un œillet produit annuellement 1550 kilos de gros sel et 80 kg de fleur de sel.

Fleur de sel de Guérande
Le gros sel est utilisé dans l'eau de cuisson ou bien au four (pour les croûtes de sel), il est gris. La fleur de sel (plus fine et plus blanche) se forme à la surface de l'eau les jours de très beau temps lorsque l'évaporation est très rapide, il n'est jamais en contact avec le fond des œillets. On lui attribue parfois une saveur de violette.

Les grains fins et blancs
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