Traversée du désert d'Atacama au Chili
Par cette nouvelle étape, nous allons voyager dans une partie du désert d'Atacama au Chili.Les climatologues disent de lui qu'il est le désert le plus sec du monde.
Ils ont relevé une pluviométrie moyenne d'à peine 1 millimètre annuel.
Cette infime quantité de précipitation n'est atteinte en aucun autre point du globe.
Nous naviguons sur une piste de sable et de caillasses encadrée par des falaises dentelées et arides ou des gorges effilées.
Par moment, ce sont les ondulations de dune boursoufflées qui se succèdent, nous donnant l'impression d'être sur un terrain lunaire.
Désert ne signifie pas absence de vie. Dans tous les déserts de la planète, la nature, malgré toutes les contingences hostiles, trouve les conditions et les moyens d'exister. Les animaux nous donnent l'exemple de leur incroyable capacité d'adaptation. La vie est partout, parfois endémique, mais elle est. Elle se montre, à nous de l'observer. La voici en images !

Nous pénétrons dans le désert d'Atacama

Viscache du désert d'Atacama
Preuve de vie n° 1 : la viscache est un animal curieux. C'est à la fois, un lapin pour ses oreilles, un écureuil pour sa queue et une gerboise pour ses pattes. Elle est de la famille du chinchilla et du cochon d'inde. La viscache vit dans les formations rocheuses à fortes altitudes. On la trouve au Pérou, en Bolivie, en Argentine, se nourrissant d'herbes, de racines et de graines. Elle adore se dorer au soleil. Elle ne fuit pas l'homme !

Vigogne dans le désert d'Atacama
Preuve de vie n° 2 : l'élégante vigogne. Ce mammifère camélidé d'Amérique du Sud habite sur les hauts plateaux froids et déserts de la cordillère des Andes, entre 3500 et 5800 m. La vigogne était très appréciée des Indiens Incas pour la laine de sa toison particulièrement fine. Cette laine soyeuse est de nos jours une matière luxueuse. Depuis l'arrivée des conquistadors espagnols, cet animal herbivore fut peu à peu décimé. En 1965 la loi interdit qu'on le chasse. Peu à peu, il reconquiert son territoire naturel. La vigogne peut atteindre les 40 km à l'heure, cette vitesse lui est fort utile face à ses principaux prédateurs naturels que sont le renard, le condor et le puma.

Renard des Andes près d'une lagune d'Atacama
Preuve de vie n° 3 : le Renard des Andes (la Zorra, en espagnol). Il est comme le loup de la famille des canidés. Il se nourrit de rongeurs, de viscaches, d'oiseaux, de lézards, de vigognes et autres ovins. De petite taille, il n'est guère plus grand qu'un coyote. Mais c'est un prédateur très avisé et fort redoutable qui s'adapte à toutes les circonstances de chasse. Ce rusé légendaire est capable de faire le mort pour mieux sauter sur sa proie ! Mais, il sait, comme sur la photo, se montrer sociable et civilisé. Ne prend-t-il pas la pose devant la magnificence des sommets et le bleu diaphane de la lagune ?

Petit clocher de Socaire
Preuve de vie n° 4 : après les animaux, les hommes, attachés à leurs croyances religieuses, prouvent qu'ici la vie est possible. Socaire, en pays aymara, est un petit hameau dans une oasis, dont la minuscule église est séparée de son clocher (campanal) et dont le toit et la porte sont en bois de cactus, pour mieux nous rappeler que nous sommes toujours dans un désert.

Paysanne aymara près de Castana d'Atacama
Preuve de vie n° 5 : la vie touristique est bien présente dans le désert ! J'en veux pour preuve ces longs moments de détente à 4000m d'altitude, dans ces sources d'eaux chaudes alimentées par les geysers. Dans ces piscines naturelles, l'eau jaillit à 36 degrés alors que dehors, la température est à peine à 10 degrés.

Bains dans le désert d'Atacama
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Le mystère des roches polies et souvent très lisses du désert d'Atacama est semble-t-il levé. Ces pierres qui jonchent cette immensité désertique ne pouvaient pas avoir été polies par l'eau puisqu'il n'y en a jamais eu à Atacama.Mais par quel phénomène ont-elles donc été lissées ? Je viens de l'apprendre en lisant un article relatant les travaux d'un géologue Américain, Jay Quade. Celui-ci nous explique le travail d'érosion due aux innombrables tremblements de terre qui secouent depuis plusieurs millions d'années cette zone. Leurs frottements qui les entrechoquent finissent partiellement par les lisser et les polir.
Post intéressant