Arrivée de la course transatlantique à l'aviron Bouvet Rames Guyane
19 avril : Patrick Hoyau est en tête depuis le dix neuvième jour de course. Le rythme imposé par son poursuivant Mathieu Bonnier l'a poussé au delà de ses limites, il ne voulait rien lâcher. Il franchit la ligne d'arrivée après s'être battu contre les derniers contre-courants et a bien failli ne jamais pouvoir terminer la course car trop au Nord. Le Guyanais est arrivé à 20 heures, 27 minutes et 44 secondes TU après 42 jours de mer. Il est fêté comme un héros du pays.Rémy Alnet est récupéré, sain et sauf, après 29 heures passées sur la coque de son bateau suite à son chavirage. Il sera débarqué à Cayenne. « Je n’ai plus mes papiers, j’ai tout perdu et il est préférable que je débarque sur le territoire français. »

Le vainqueur Patrick Hoyau, bien amaigri
20 avril : 19 heures après le vainqueur, Mathieu Bonnier franchit la ligne d'arrivée à 15 heures, 19 minutes et 31 secondes TU après 4700 km ou 2600 milles nautiques de navigation transatlantique. Il a passé la nuit au mouillage en attendant un affaiblissement des courants de la marée descendante. Il naviguait sur le bateau vainqueur de la première édition de la Bouvet Rames Guyane.
Un second Guyanais, en la personne de Charles Bergère, ferme le podium 8 heures derrière le deuxième concurrent. Troisième au classement, il a bien failli céder au découragement suite aux contre courants. Après une nuit de sommeil, il se réveille porté dans le bon sens et décide de s'installer pour la dernière ligne droite, il rame 19 heures de suite avant d'arriver !

Charles Bergère à l'arrivée (3 ème)
22 avril : Patrick Favre et Eric Lainé franchissent la ligne. Le 21 avril à 23h01 pour Patrick et le 22 avril à 10h39 pour Eric. C'est cependant Eric Lainé qui prend la quatrième place au classement car Patrick Favre subit une pénalité de 48 heures pour son absence lors du prologue. Après deux derniers jours de course particulièrement éprouvants, la famille d'Eric Lainé, Patrick Bouvet (partenaire officiel de la course) et son épouse ainsi que ses collègues étaient à Cayenne pour accueillir le skipper.
Quatrième dans l’ordre d’arrivée mais cinquième au classement provisoire, Patrick Favre était arrivé second lors de la première édition. Cette année il a gardé la tête de la course jusqu'au 27 mars avant de choisir l'option Sud. Le grand sportif arrive très en forme, en habitué.

Patrick Favre après 43 jours de course

Eric Lainé 4 ème au classement final
23 avril : Arrivée au sprint pour les 6 ème et 7 ème concurrents ! Patrick Deixonne et Jean Luc Torre franchissent la ligne d'arrivée à seulement quatre minutes d'intervalle ! Temps officiel pour traverser l’Atlantique à la rame, en solitaire et sans assistance pour Patrick Deixonne : 46 jours, 12 heures et 23 minutes. Pour Jean-Luc Torre : 46 jours, 12 heures et 27 minutes. Le Guyanais Patrick Deixonne prend sa revanche sur son abandon précoce en 2006. « C’était extraordinaire, j’ai fait exactement le voyage dont je rêvais ».

Arrivée au sprint entre Patrick Deixonne et Jean LucTorre
24 avril : 15 heures après les deux sprinteurs, Gilles Ponthieux décroche la 8 ème place. Son nouveau rêve : « Dormir de mes deux yeux et de mes deux oreilles parce qu’en 47 jours, je n’ai jamais eu l’impression de vraiment dormir ».
C'est à 19 heures, 01 minute et 06 secondes TU que Pascal Vaudé franchit la ligne d'arrivée à Cayenne. Le quatrième enfant du pays aura mis 47 jours pour relier le Sénégal à la Guyane. En grande forme, peu transformé physiquement, il n'est pourtant plus le même homme. « Ce voyage est intense… Moi qui suis plutôt secret à terre, je surprenais mes proches en me confiant de plus en plus. Ici on lâche du lest ».

Pascal Vaude à l'arrivée à Cayenne
26 avril : Bertrand de Gaullier déclenche ses deux balises de détresse. Il se dirigeait dangereusement vers le fleuve Amazone. Alors qu’il se trouvait à quelques 230 milles nautiques de Cayenne, il expliquait avoir mouillé son ancre pour ne pas se laisser entraîner vers le fleuve. Il attendait d’être rejoint par un bateau pour un remorquage vers le nord. Or à 5H30 TU, Bertrand a déclenché sa balise Sarsat et à 6H00 TU sa balise Argos. Les bateaux d'assistance se rendent sur zone.

Bertrand de Gaullier à l'aviron
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Bertrand de Gaullier a été retrouvé sain et sauf après avoir passé 36 h sur la coque de son bateau. Ses balises n'étaient plus avec lui et ont retardé ses retrouvailles. Il est en route vers Cayenne à bord du navire de la marine nationale.
Bravo. C'est une très jolie retransmission de notre épreuve qui fut une aventure humaine et sportive extraordinaire.
Merci.
J L Torre