Bouvet Rames Guyane : l'arrivée de la course approche
13 avril : Les doutes sur leur chance de pouvoir passer le Cap Orange s'amoindrissent pour les 3 hommes de tête situés maintenant au niveau du troisième parallèle Nord (en dessous de Cayenne).La Zone Intertropicale de Convergence (ZIC) remonte sur la Cayenne et leur fait profiter de vents favorables.
Les rameurs pourront également profiter du grain pour prendre une douche à l'eau douce tant attendue.
Patrick Hoyau est en tête avec 23 milles d'avance sur le deuxième : Mathieu Bonnier.
A l'arrière, chacun met les bouchées doubles pour ne pas se faire rattraper ou pour rattraper le précédent.
14 avril : Impressions de marins à 6 semaine de course.
Gilles Ponthieux : "Mais je ne suis plus vraiment le même bonhomme. Je me rends compte que j'ai beaucoup maigri, j'ai des plis sur les joues que je ne connaissais pas."
Rémy Alnet (8 ème): "Je pense pouvoir arriver dans une dizaine de jours mais c'est vrai que j'attends ce moment comme une libération."
Bertrand de Gaullier (12 ème) : "Je me rapproche dangereusement du Pot au Noir et j'ai bien peur que ma descente ne s'arrête pas là..."
Jean Pierre Vennat (14 ème) : "Je ne mangeais plus qu'un demi lyophilisé par repas. Maintenant, je me laisse aller à manger et si je manque de vivres, je serais contraint de demander assistance mais tant pis, je ne pouvais plus continuer comme ça."

Patrick Favre sur Victoria Patrimoine
15 avril : Le classement de tête a changé : en première position l'incroyable Patrick Hoyau (Guyane) qui profite de "l'ascenseur" en premier et creuse l'écart pour un temps. En deuxième position, Mathieu Bonnier file tout droit vers les bons courants. En troisième position, Charles Bergère, plus au Nord, même s'il a un peu changer de cap pour éviter les tourbillons et une mer difficile. Il rame de plus en plus, impatient d'en finir.

Charles Bergère, le rameur le plus au Nord
16 avril : Nouvelles brèves des rameurs. Patrick Hoyau (1er) souffre du dos. Mathieu Bonnier (2ème) souffre de la solitude et de fatigue physique. Eric Lainé (5 ème) conserve une route médiane ni trop sud ni trop nord. Jean Luc Torre (6ème) souffre du dos et des mains. Patrick Deixonne (7 ème) souffre des fessiers qui sont dans un état désastreux. Pierre Katz (12 ème) vit l'aventure comme un voyage qui modifie profondément ses attitudes.

Jean Pierre Habold dans son embarcation
17 avril : Pour le dernier concurrent de la Bouvet Rames Guyane, Henri Georges Hidair, la fatigue commence à peser lourd sur les performances physiques. Le marin pense avoir perdu une quinzaine de kilos. Jean Pierre Vennat souffre de profonds escarres aux fesses mais se réjouit de sa pêche du jour (2 belles dorades). Gilles Ponthieux continue en ligne droite. "Ça commence à sentir la terre ferme, et même si je ne veux pas faire de pronostic afin de ne pas être déçu, je ne peux m'empêcher d'y penser tout le temps." Les 5 costarmoricains sont par hasard regroupés dans la course.

18 avril : Alors qu’il naviguait par 4°Nord et 44°Ouest, Rémy Alnet « Areva » a vraisemblablement chaviré hier dans la matinée. Les secours sont sur zone depuis hier soir et tentent de le localiser. Cela fait plus de 24 heures que Rémy Alnet a déclenché ses balises de détresse. Il faut espérer que Rémy a bien récupéré sa combinaison de survie et trouvé un point d’appui suffisamment stable sur la coque retournée de son bateau. Ou bien, sachant que le téléphone Irridium sonnait occupé à 12H20 hier soit après le déclenchement de l'Argos, est-il retrourné à l'intérieur de son bateau ?

Position des coureurs après 6 semaines de course
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C'est vraiment dommage pour Rémy Alnet : on l'avait rencontré à Cherbourg et c'est quelqu'un de super sympa qui a mis beaucoup de temps et d'énergie à préparer cette course. On avait même pu monter sur son bateau et s'imaginer (un peu) dans sa galère.
Plus d'infos ici (dépêche classée "voile" par Reuters ... ils ne doivent pas penser que ça peut se faire à la rame ;-) ) : tempsreel.nouvelobs.com/d...
Ca fait froid dans le dos : "Quand, au petit jour, j'ai aperçu le cargo qui était à 300 mètres de moi, je suis retourné sous l'eau chercher mes fusées. J'en avais trois, la première n'a pas fonctionné, la deuxième non plus ce n'est qu'à la troisième que ça a marché", a-t-il dit.