Bouvet Rames Guyane : 2 abandons la deuxième semaine de course
Résumé de la deuxième semaine de course :16 mars : Vent défavorable et contre courants obligent les rameurs à user de leurs forces pour maintenir le cap à l'Ouest. Chacun, malgré tout, commence à s'habituer à la solitude et prend son rythme fuyant les visites (Jean Pierre Habold) et les lumières des bateaux de pêche (Christophe Lemur pour mieux voir les étoiles). Karl Barranco se détache enfin d'un bout coincé sous son bateau et Charles Bergère joue de l'harmonica pour les dauphins. Les rameurs attendent le calme des alizés avec impatience.
Henri Georges Hidair sur « Defi No Frayane »
17 mars : Abandon de Jean Jacques Gauthier (un des favoris de la course) suite à un chavirage. En voulant remonter un seau d'eau à l'avant du bateau pour prendre une douche, le skipper est tombé à l'eau et son bateau s'est retourné. Après 4 heures d'efforts, Jean Jacques Gautier parvient à redresser le bateau et tombe à l'intérieur victime d'un malaise. « J’ai pris la décision d’abandonner lorsque j’étais à l’envers. Je me suis alors dit que si je m’en sortais, je laissais tomber et je rentrais retrouver ma famille.» Le bateau d'assistance l'a récupéré sain et sauf huit heures après le chavirage.
Jean Jacques Gauthier abandonne après un chavirage
18 mars : Abandon d'Henri Deboulogne suite à des problèmes de santé. Le mal de mer, les vomissements et l'impossibilité de s'alimenter et de boire ont eu raison de la santé d'henri Deboulogne, victime de déshydratation. A bout de forces, il ne parvient plus à avancer. « Je ne peux plus me battre contre ces courants qui sont comme un tapis roulant qui me dirige vers l’est. J’ai essayé de trouver la porte de sortie mais je n'ai plus de forces ». De son côté Patricia Lemoine craque nerveusement, elle expérimente l'usage du safran et les nerfs lâchent. Grâce à l'aide de son père, dans la course également, elle finit par s'en sortir et reprend les rênes.
Henri Deboulogne contraint d'abandonner
19 mars : Les conditions de navigations sont difficiles avec des creux de 3 mètres et un vent de 20 nœuds. L'heure est à la sécurité des concurrents qui sortent harnais et ballasts. Certains se battent contre les éléments, d'autres se font enfermés à l'intérieur du bateau "en attendant que ça passe". Les 20 concurrents encore en piste souffrent.

Eric Lainé sur Twinéa
20 mars : Classement de la Bouvet Rames Guyane : Patrick Favre poursuivi par Patrick Hoyau et Mathieu Bonnier puis Eric Lainé. Patrick favre fait partie des grands favoris de la course, il était arrivé deuxième lors de la première édition. En tête de course la compétition commence, personne ne veut rien lâcher !
Patrick Hoyau : « Je suis à fond et depuis le 4ème jour, j’ai un rythme vraiment soutenu. Je rame au moins 10 heures par jour. Maintenant il faut tenir sur la durée. »

Mathieu Bonnier aux avirons
21 mars : Alors que les rameurs de tête commencent à bénéficier de vents favorables, ceux qui n'ont pas pris assez d'ouest s'usent à l'effort pour tenter d'éviter le sud et le vent du Nord qui les emmèneraient bien plus bas que la Guyane. Gilles Ponthieux est le rameur situé le plus à l'ouest et se félicite de son acharnement. Pour les premiers, les vents devraient devenir de plus en plus favorables. Pour les derniers, il va falloir éviter de descendre jusqu'à la terrible zone du "Pot au Noir".
Patrick Deixonne sur « Matoury la Dynamique»
22 mars : Temps calme et quiétude sont les bienvenus pour récompenser les skippers bien méritants. Le groupe de tête avance de façon efficace maintenant sur une belle mer et aidé des alizés tant attendus. Mathieu Bonnier redouble d'énergie et parcourt 59 miles en une journée ! Classement après 15 jours de mer : 1er Patrick Favre, 2 ème Mathieu Bonnier, 3 ème Patrick Hoyau, 4 ème Charles Bergère, 5 ème Eric Lainé..
Patricia Lemoine sur « Mercator III »
Ecrire un commentaire sur l'article :
Bonjour Éric, courage tu arrives au bout ! Félicitations encore quelques efforts et l'arrivée est proche ! Un peu d'oxygène des montagnes pour finir la course, allez c'est maintenant qui faut tout donner et encore courage !