Bouvet Rames Guyane : résumé de la première semaine de course
9 mars : Première nuit en mer pour les 22 concurrents.Le vent rabat les coureurs sur le continent.
Ceux qui n'ont pas réussi à maintenir le cap menacent d'être plaqués à la côte.
Le mal de mer, les premières ampoules aux mains, la gestion du sommeil, le froid, chacun doit trouver son rythme.
3 concurrents se font fait remorquer la veille au soir et 6 autres aujourd'hui. Ils sont relargués à 17°15 Mn ouest. Les pénalités seront comptabilisées à la fin de la course.
Au total 11 concurrents ont été remorqués pour éviter les côtes.
Certains ont ainsi rattrapé 50 miles et d'autres seulement 1 mile, les pénalités devront prendre en compte tous les paramètres. Les forts courants, les vents contraires et la mer difficile compliquent le départ de la course transatlantique.
Tous craignent le chavirage et sont impatients de passer les côtes pour gagner le large loin des cargos et de la peur des collisions.

Patrick Favre
10 mars : Cap plein ouest pour passer le Cap des Almadies.
Karl Barranco
11 mars : Les 22 concurrents de la Bouvet Rames Guyane ont passé le Cap Vert. Les trois premiers du classement sont Patrick Favre, Eric Lainé et Jean-Luc Torre.
12 mars : La tension est maximale pour éviter les cargos et les bateaux de pêcheurs, les rameurs se battent pour éviter la casse. Les petits maux commencent à se faire sentir : ampoules, mal au dos, tendinite et fatigue.
Jean Jacques Gauthier
13 mars : au cinquième jour de la course à l'aviron en solitaire, les rameurs prennent leurs marques, les rythmes se calent, le mal de mer disparait, enfin quelques instant pour savourer l'aventure.
Karl barranco : "Je prends un pied énorme. J’ai bien les mains un peu abîmées et un début de tendinite mais rien par rapport au bonheur d’être ici, les émotions sont incroyables...Je me retrouve à faire des surfs avec une cinquantaine de dauphins autour de moi, c’est jouissif."
Jean Pierre Habold : "Le soleil se couchait dans mon dos, à l'ouest, énorme…La lune se levait à l’est...et moi au milieu..."
Charles Bergère : "Je suis si bien que je partirais bien pour deux ans. "

Charles Bergère
14 mars : Le vent s'est radoucit, c'est maintenant une brise légère qui accompagne les marins. Patrick Favre, fort de son expérience lors de la première édition et des conseils expérimentés de son équipe, creuse l'écart en tête de la course. Henri Georges Hidair est très heureux d'être en mer malgré quelques problèmes techniques (panne électrique sur le GPS fixe et fuite entre le cockpit et le ballast central). Mathieu Bonnier est plus que jamais motivé, il a trouvé son rythme. Patrick Deixonne veut prendre sa revanche sur son abandon de 2006, il rêve maintenant de terminer premier des guyanais.
L'esprit de compétition commence à envahir les skippers et leur donnent des ailes.

Didier Lemoine
15 mars : Calme plat et mer d'huile, c'est au tour des purs avironneurs de montrer à la force des bras de quoi ils sont capables. Les bateaux semblent plus lourds à propulser, la course devient plus physique.

Jean Luc Torre